Compost : retour vers la nature.

Les agriculteurs ont une longue tradition du recyclage, et plus particulièrement du compostage, procédé qui permet de réaliser soi-même un engrais idéal.. Pour constituer un tas de compost, on rassemble et on empile des matière organiques, par exemple des résidus de plants, de la paille, du fumier, des déchets domestiques. Les micro-organismes décomposent ensuite les matériaux. Une fois répandu sur un champ et incorporé à la terre, le compost fournit des substances nutritives bénéfiques pour les plantes. Si le procédé paraît à première bue anodin il peut, en revanche devenir un enjeu capital pour l’environnement et la survie économique des populations paysannes.

Définition

Le compostage est un processus biologique de conversion et de valorisation des matières organiques (sous-produits de la biomasse, déchets organiques d’origine biologique…) en un produit stabilisé, hygiénique, semblable à un terreau, riche en composés humiques, le compost.

Le compostage est un processus naturel. Les dizaines d’espèces de micro-organismes et de petits animalcules se développent par millions sur les déchets organiques en se nourrissant de sucres, de protéines, de cellulose et d’autres constituants des matières organiques. Le but des méthodes de compostage est d’optimiser les techniques afin que les différentes vagues de micro-organismes se développent dans des conditions favorables et dans des délais raisonnables.

Description du processus

Le compostage est une opération qui consiste à dégrader, dans des conditions contrôlées, des déchets organiques en présence de l’oxygène de l’air.

Deux phénomènes se succèdent dans un processus de compostage. Le premier, amenant les résidus à l’état de compost frais, est une dégradation aérobie intense. Il s’agit essentiellement de la décomposition de la matière organique fraîche à haute température (50 à 70 °C) sous l’action de bactéries ; le deuxième, par une dégradation moins soutenue, va transformer le compost frais en un compost mûr, riche en humus. Ce phénomène de maturation, qui se passe à température plus basse (35 à 45 °C), conduit à labiosynthèse de composés humiques par des champignons.

Comment ça marche ?

Ces différents organismes ne vivent pas dans les mêmes conditions de température et ne se nourrissent pas tous des mêmes substances. En se nourrissant de ces matériaux et en les digérant, les organismes produisent de nouvelles matières (humus) qui sont consommées par d’autres. Au cours du processus de compostage la composition des produits organiques change dans la matière, de même que les communautés vivantes.

Au début du compostage, seuls les micro-organismes sont actifs. Cette phase, pendant laquelle beaucoup d’oxygène est consommé, et pendant laquelle la température monte, est appelée phase de décomposition (comprenant les phases mésophile, thermophile, et de refroidissement).

Le processus de digestion commence dès que nous rassemblons les matières organiques. Les micro-organismes entrent en action, ils utilisent des enzymes qui détruisent d’abord les parois cellulaires des tissus tendres. Quand les parois cellulaires sont percées, le contenu de la cellule coule, et il reste une structure molle. C’est ce que l’on peut appeler « pourrir ». Dans cette phase, les bactéries sont à l’oeuvre. Les éventuels effets négatifs du pourrissement tels que l’odeur d’acidité sont réduits à néant par la présence de matériaux structurés et par une aération régulière assurée par le brassage des matières.

Rapport Carbon/Azote (C/N)

Pour faire un compost, il ne suffit pas de mettre n’importe quelles matières organiques dans un fût ou sur un tas. Il faut faire attention aux quantités de Carbone et d’Azote apportés. Pour que le compostage se fasse dans des conditions optimales, le bon rapport Carbone/Azote doit être de 20-30.

Les matières carbonées (C)

Ce sont principalement les déchets Bruns, Durs et Secs, comme par exemple les branches, feuilles mortes, la paille, les branches broyées, le papier, le carton. Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d’azote.

Les chaînes carbonées (glucose, cellulose, lignine,…) constituent la source d’énergie des décomposeurs et sont pour la plupart transformées en eau et en dioxyde de carbone, en produisant de la chaleur.

On pourrait croire que, comme ils sont riches en énergie, ils vont être vite transformés. Mais comme ces matériaux ne contiennent pas beaucoup d’azote, les décomposeurs n’y trouvent pas tous les éléments nécessaires à leur croissance ainsi qu’une humidité suffisante. Leur décomposition sera donc assez lente. C’est la raison pour laquelle ils seront mélangés avec des matériaux azotés.

Les matières azotées (N)

Ce sont principalement les déchets Verts, Mous et Mouillés, comme les épluchures de fruits, les restes de légumes et tonte de gazon.

Ils sont facilement digérables, les micro-organismes y trouvent sucres et protéines en abondance pour se nourrir, se développer et se reproduire. Ils sont suffisamment humides (avec parfois un taux d’humidité supérieur à 80%). Ils posent de ce fait un problème important : étant donné qu’ils sont sans structure, ils ne laissent pas circuler l’air et n’assurent pas bien l’élimination de l’eau excédentaire. Si on travaille uniquement avec des matières azotées, on risque d’obtenir une substance visqueuse et la formation d’odeur désagréable (processus anaérobiques). Elles seront donc mélangées avec des matières carbonées, structurantes.

Que peut-on composter ?

Compostables : Déchets de légumes, tonte d’herbe fraîche, litières et excréments d’herbivores ou grainivores (lapins, cobayes, oiseaux,…), épluchures de pomme de terre, plantes d’appartement, fumier de bovidés et ovidés et pelures d’agrumes et de fruits.

Non Compostables : Tissus synthétiques, plastiques, métaux, verres, gros bois, charpentes, bois exotiques, langes jetable, litières d’animaux non-biodégradable, sable, terre, sacs d’aspirateurs..

Allez porter vos déchets non-compostables dans des parcs à conteneurs !

Les techniques

Le fût, le silo, le tas et le vermicompost.

Comment reconnaître un compost mûr ?

La couleur : Un compost mûr à une couleur brune ou noire selon les matières organiques utilisées pour sa fabrication. Un compost brun clair ou verdâtre devra être laissé encore quelques temps tranquille avant de l’utiliser.

L’odeur

Un compost mûr doit sentir l’ »humus forestier », l’odeur des sous-bois lorsque vous vous promener en fôret un petit matin.. Si vous reconnaissez une odeur de chou, de pomme de terre ou d’oignon, attendez encore avant de le récolter.

L’apparence

Si vous reconnaissez encore des bouts feuilles ou qu’il reste des morceaux d’épeluchures de pomme de terre, de chou dans votre compost, c’est que tous n’a pas été dégradé.

 

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