Un tourisme pas toujours vert

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Malgré l’inscription de certains sites au patrimoine mondial de l’humanité par l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (Unesco), les objectifs financiers liés au tourisme finissent par l’emporter, au détriment des lieux et des populations. Certes, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a promu l’idée d’« écotourisme » mais, en l’absence de définition précise, des gouvernements et des groupes privés utilisent ce label afin de promouvoir des projets peu écologiques et antisociaux. 

Dans la réserve maya au Guatemala, le site archéologique du Mirador, berceau de la civilisation maya est un joyau bien gardé par la forêt. Auparavant, hormis les communautés locales et les archéologues, personne n’en connaissait l’existence.

« Nous avons ici une combinaison unique de forêt tropicale et de sites archéologiques d’une valeur inestimable, qui créent un potentiel touristique énorme pour le Guatemala. »  Un trésor au fort potentiel touristique qui a mené à la naissance du projet El Mirador est labelisé « écotourisme », et appuyé par le président du Guatemala, M. Oscar Berger, ainsi qu’une longue liste d’institutions assurant oeuvrer pour la conservation de la réserve. Pourtant, les 120 000 touristes par an risquent de fragiliser ce milieu préservé jusqu’alors.

Si le projet était annoncé, avant même d’être mis en oeuvre comme un très bel avantage touristique, il n’a jamais pris en compte l’impact écologique qu’il aurait sur le site. On accuse même les communautés locales d’être responsables de la détérioration du lieu.

Cependant, lors de la présentation des premiers plans, c’est la tollé générale et une constructuion plus verte doit être envisagée: ainsi, on remplace l’aéroport et les routes initialement prévus par un train et un hélicoptère. Il faut mettre en place « un tourisme plus respectueux des cultures et de l’environnement dont les bénéfices permettent de combattre la pauvreté », que la politique des constructeurs ne respectera pas, plus intéressés par les gains potentiel que l’environnement. Ce sont rapidement 142 projets qui sont en cours de réalisation.

Alors labellisé ou non, l’écotourisme doit cesser de tromper son client. Il est impossible de reconvertir tous les peuples vivant près d’un site archéologique en « guides » sous prétexte de protection ou de développement social. Le développement de cet « éco-tourisme » devrait être plus controlé par les organisations mondiales responsables, les gouvernements étant souvent « complices » des entreprises privées.

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