Maurice en mode sport : surf

En tout lieu

Le Sud et l’Ouest sont les deux régions où les conditions pour la pratique du surf sont les spots les plus réputés avec Black Stone situé de l’autre côté de la baie. La cadence des vagues n’est pas régulière, les locaux se réservent le line up (le haut de la vague). Durant l »hiver austral allant de mai à octobre, les dépressions de l’Antarctique remontent dans l’océan Indien en swell’ sud-ouest générant de belles vagues allant de 0,5m à plus de 3 mètres. Les alizés qui progressent d’est e ouest, engendrent la formation de vagues de qualité sur le littoral occidental. À la pointe du Morne, la passe des Hollandais est un eldorado pour surfeurs chevronnés. One Eye, Manawa, l’Ambulante sont des spots de compétition ! One Eye doit son nom à un oeil percé que l’on peut observer dans la montagne du Morne qui lui fait face. Les récifs sont éloignés du rivage. C’est pourquoi il est vivement recommandé de prendre un bateau, généralement payant, pour s’y rendre. Sur la côte sud, les passes sont plus ou moins distantes du rivage. Des spots occasionnels existent également dans le Nord, du côté de Cap Malheureux, de la côte nord-ouest et peuvent être intéressants lorsque les dépressions estivales forment une houle de nord-ouest. Il est préférable de demander conseils aux locaux, surfeurs ou pêcheurs, qui connaissant bien les différentes caractéristiques côtières marquées par les courants et les maées car il n’existe aucun service de surveillance officiel à Maurice.

Côte Ouest

Dans les années 60, des globetrotters venus d’Australie et d’Afrique du Sud débarquent à Maurice pour les vacances, avec une planche sous le bras. Ils sont les premiers à surfer les vagues de l’île. Ils donnent un nom de code à leur spot de prédilection pour ne pas en divulguer le lieu : « Santosha ». Quelques sites jalousement gardés font encore aujourd’hui le bonheur des surfeurs;

Cyril Thévenau, ses frères Roger et Arnaud, gèrent un petit centre nautique face à la plage de Tamarin. Déjà enfant, dans les années 70, Cyril surfe dans la baie. Il a de qui tenir… Ses parents sont des mordus de sports nautiques et des pionners en bien des domaines. À cette époque Tamarin est peu fréquenté. Cependant la petite station balnéraire est choisie pour figurer dans un long métrage intitulé The forgotten island of Santosha, film relatant un tour du monde « baba cool » des meilleurs spots de la planète. Cyril, lui, se retrouve ainsi sur la pellicule en pleine exercice de son art.

En 1979, le jeune homme quitte Maurice pour enseigner le surf au quatre coins de la planète, en passan entre autres par l’Australie, la France et le Brésil. Il décide finalement de s’installer à La Réunion. Il ouvre à Saint-Gilles le premier surf sop de l’île en 1982, puis un second à Saint-Pierre. En 2001, il décroche son brevet d’État de moniteur de surf à Hossegor. ll travaille ensuite dix ans comme professeur de surf sur « l’île soeur ». Les récentes attaques de requins nuisent à son activité. Il décide alors de rentrer au pays. Depuis 2011, il enseigne à Tamarin, principalement à des débutants. Les leçons sont destinées aux enfants, aux touristes de passage et aux locaux qui souhaitent découvrir les premières sensations de glisse sur un board. Bientôt, optimistes, lasers et autres embarcations viendront grossir ce centre nautique familial pour le plus grand plaisir des amoureux de la voile !
Le meilleur souvenir de ses 35 ans de professorat est incarné par un dame âgée de 82 ans. Elle eut une véritable révélation pour le surf !

A deux pas du Morne, Enso fait déjà parler de lui. Rok Flander, un champion olympique slovène de snowboard, fan de Maurice depuis son tout premier séjour en 2005, a imaginé ce lieu unique. Sa passion pour le windsurf l’a conduit sur l’île. À sa grande surprise, aucun établissement n’existait dans les environs pour se retrouver entre copains après l’effort. Sept ans plus tard, i louvre Enso, dans un esprit contemporain. Le jeune homme a dessiné lui-même les plans. « Enso » signifie « le cercle » en japonais, lié à un concept zen. Il est désormais prisé des windsurfers, kitesurfers et surfers de tous horizons. Sa cuisine méditerrannéenne remporte un vif succès. Enso fait salle comble tous les jours. À ne pas rater, le cerf sauce chocolat, la copieuse assiette de « délices méditerranéens » composée de charcuterie, de tomates séchées et de fromages de grande qualité venus du sud de l’Europe. La musique est plutôt zen aux heures de repas et passe à une forte consonance rock en soirée.

D’un côté le restaurant avec ses tables en bois joliment dréssées et de l’autre le bar ouvert au vent sous un velum blanc, avec des fauteuils design noir autour de tables basses, dans une ambiance tamisée. Enso est devenu le QG des kiteriders lors des derniers championnats du monde de kite sur vague qu’il a sponsorisés en septembre dernier. Malgré un emploi du temps professionnel chargé, Rock Flander fait régulièrement des apparitions au bar.

Source : Océan Indien Magazine

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