Maurice en mode sport : kitesurf et windsurf

Vous êtes au bout du rouleau ? Vous avez grand besoin de vous détendre et de vous défouler ? D’autres rouleaux, une mer d’huile aussi, vous attendent à l’île Maurice… Que des bonnes ondes ! Nous avons choisi de vous recommander dans le cadre de ce dossier spécial « sports nautiques », des personnes sérieuses, expérimentées – les meilleures dans leur discipline – et passionnées. De surcroît des êtres exquis et des personnalités originales. Toutes auront coeur à vous initier, de vous faire progresser, de vous aider à vous dépasser et de vous divertir. Pour nager dans le bonheur…

La rose des vents

Le climat et la configuration des lagons font de Maurice l’une des plus belles destinations de sports de glisse au monde. La période optimale se situe entre juin et novembre durant l’hiver austral. La côte orientale et le sud-du-Morne offrent les meilleures conditions grâce aux alizés du sud-est qui donnent un vent constant relativement puissant.

Depuis deux ans, l’île Maurice fait partie des étapes de l’itinéraire du KSP World Tour (championnat du monde de kite spécialisé dans les épreuves de vagues). Durant une dizaine de jours, la vague de One Eye au Morne accueille du beau monde. Ninja Bicher, championne en 2011 et 2012 de la finale dames et parmi les meilleures mondiales, fait partie chaque année des favorites, toutes catégories confondues. La jeune allemande vit à Maurice depuis quelques années et connnaît bien le spot.

Côté nord

Nico Kux est né au nord de l’île, au bord de l’eau. À 11 ans, il surfe déjà les vagues devant chez lui, à Cap Malheureux. Adulte, il travaille comme plongeur industriel. Il est missionné dans différents pays par des entreprises du Génie Civil, pour des interventions sous-marines lors d’aménagements de ports. De retour à Maurice, il s’occupe de Kuxville, l’affaire familiale que son père a créée, un complexe de bungalows et d’appartements avec vue panoramique sur le Coin de mire et les îles. En 1989, il y ouvre son centre de plongée. Bricoleur, il construit un bateau en bois, un ketch, qu’il convoie de Maurice à Majorque. Il se met au windsurf et participe à de nombreuses compétitions sur vagues. EN 1998, un étranger arrive avec son kite à Maurice. Nico est l’un des tous premiers à essayer ce drôle d’engin. Il réalise lui-même l’aile de son kite mais elle cède rapidement. Il finit par en acheter un et s’y met sérieusement. En 2001, il part en Egypte pourpasser un brevet de formateur. Depuis lors, il enseigne aux futurs moniteurs et donne des cours à Cap Malheureux, au sein de son école, Sindbad, en référence à Sindbad le Marin. Le « warerman touche à tout » s’essaie aussi au surf-ski (un kayak très technique) et va même jusqu’à surfer sur les vagues, bien qu’il ne soit pas fait pour ça.

Depuis 5 ans, Nico organise le Kiteival qui a lieu chaque année fin août. L’idée est de faire découvrir Maurice à travers cinq différents rides : Bel Ombre/ Le Mome, Pointe d’Esny/ Trou d’Eau Douce, Palmar/ Poste Lafayette, Roches Noires/ Cap Malheureux. Ouvert à tous, il demande un certain niveau d’autonomie pour pouvoir tenir un cap et naviguer avec d’autres kiters. Quelques pros sont invités, comme Kevin et sa soeur Jalou Langeree, champions du monde 2009, des Hollandais venus cette année pour motiver les jeunes présents lors de la course. Le week-end final, une épreuve sur vagues, de freestyle et une course de vitesse viennent clore le festival.

Côté est

Un couple de français, Maude et Julien, s’est installé sur l’île il y a 8 ans. Fans de glisse, ils auraient pu très bien ouvrir leur école de kite au Morne mais ils ont finalement choisi Palmar, un spot facile et adapté à la plus grande majorité.

Leur école est l’une des rares à posséder toutes les licences accordées par les autorités mauriciennes et les assurances professionnelles adéquates. Elle possède un bateau de sécurité, du matériel adapté et en nombre, des instructeurs qualifiés et dispense des cours en petit comité. Elle délivre à l’issue d’un stage la certification internationale IKO (International Kitebording Organisation). Cette carte certifie que vous avez acquis un niveau 1, 2, 3 et vous permettra de louer du matériel plus facilement. Elle remet aussi la certification AFKite (Association Française de Kitesurf). Cette association regroupe des écoles françaises en France, respectant les requis d’une charte de qualité rigoureusement établie. Parmi les deux exceptions hors hexagone à avoir intégré ce groupement, gage de sérieux, figure l’école de Maude et Julien.

Tous les matins, c’est le même rituel. La remorque jaune et noire de ce tandem tout sourire et plein d’énergie, débarque sur a plage. C’est tout un arsenal d’ailes, de planches, de rames qui vient colorer le sable blanc. Leurs élèves se pressent déjà autour d’eux. Maude assure qu’après quatre cours à raison de 3 heures, la plupart des élèves se dressent sur leur planche et commencent à glisser. L’âge minimum est théoriquement de 10 ans . Une chose est certaine, l’apprentissage du kitesurf s’avère beaucoup plus rapide que pour bien des sports, comme pour la planche à voile par exemple. Et quel cocktail de sensation ! À la fois poisson et oiseau, le kitesurf est libre… seulement connecté à quelques fils. Et quel plaisir de partager la bonne humeur de Maude, de Julien et de leur petit Mahé, 4 ans, déjà monté sur les planches et promis à une belle carrière !

Source : Océan Indien Magazine

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