Les hôtels Temmos reprennent du poil de la bête

Les hôtel Temmos du groupe Algonquin ont souvent été pénalisés à cause de leur caractère saisonnier mais depuis peu, ils semblent sortir la tête de l’eau. Le groupe prouve qu’il est possible de fournir des prestations haut de gamme à forte rentabilité grâce à des prix modulables et une situation de très haute montagne.

Temmos (annagramme du mot sommet) est une marque de la société Hotello détenue par Algonquin et des investisseurs privés. D’abord situé à Chamonix (deux hôtels: le Morgane et les Aiglons), la chaîne s’est très vite étendue à d’autres stations d’hiver : le Golf aux Arcs 1 800, Les Bruyères aux Ménuires et l’Aigle des Neiges à Val-d’Isère. L’objectif du groupe étant d’acquérir des hôtels 3 ou 4 étoiles de grande capacité afin de les transformer en hôtels haut de gamme destinés à une clientèle de séminaires ou de loisirs. Ainsi, la marque  possède aujourd’hui 613 chambres.

“Nous sommes persuadés qu’il existe un créneau, entre l’hôtellerie 5 étoiles type boutique hôtel et la petite hôtellerie de montagne, qui souffre d’un manque de distribution. Nous croyons en revanche à une hôtellerie haut de gamme sans être luxueuse, moderne, design et surtout située en haute altitude afin de bénéficier d’un enneigement maximum”, explique Jean-Philippe Chomette, administrateur délégué d’Algonquin et président de Temmos.

Le groupe a décidé de jouer la carte du tourisme vert pour ses hôtels et a donc investit en conséquence : 2,5 M€ à Val-d’Isère, 1,5 M€ aux Arcs 1800 pour la construction d’un spa ou d’une piscine. Et le groupe, souhaitant garder une cohérence entre la décoration et l’aménagement de ses différents hôtels, a décidé de ne faire appel qu’à un seul architecte, Gilles Leborgne, qui doit travailler dans une démarche écologique et respectueuse de l’environnement.

Le groupe, de plus en plus alerte face aux conséquences futures que va causer le réchauffement climatique est devenu très sensible quant à ce critère. “Nous avons d’abord fait faire un bilan carbone à tous nos hôtels par le cabinet CSD Azur. Nous n’avons pris en compte que le périmètre des hôtels : exploitation, rénovation, énergie du bâtiment, restaurants, spas, ainsi que le transport des employés, saisonniers compris, mais pas le transport des clients. Nous avons donc appris que nous produisions 1 100 tonnes de CO2. Nous avons donc décidé de les compenser, avec l’aide du cabinet Ethicity, en rachetant de l’énergie à la centrale hydroélectrique de Malana construite dans l’Himalaya.” Ainsi, chaque année, ce sont 22 000 € d’énergie renouvelable rachetées. Une démarche qui a permise au Morgane d’être certifié en 2010 et à aux Aiglons de l’être prochainement aussi.

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