Audrey, 24 ans, pasionnée par la vie animale, a décidé d’un pari qui paraitra fou à certains : faire le tour du monde afin de protéger les animaux ! Ultramotivée et courageuse, la jeune femme rencontre malheureusement un obstacle : le coût de son voyage. C’est ainsi qu’elle a mis en place, avec diverses associations et ONG, un programme pour découvrir leur manière de défendre la faune.
Peu avant son départ en juillet, Audrey avait accepté de répondre à quelques questions pour consoglobe.com. Voici son interview.
Audrey, à moins d’un mois de votre départ, que ressentez-vous à  l’idée de partir parcourir le monde pendant 1 an ?
Audrey : À un mois du départ, j’avoue que tout se bouscule, autant dans les préparatifs que dans ma tête. Difficile encore de réaliser et de mesurer le virage que ma vie va prendre. Ce qui est certain, c’est que j’essaye par moment de lâcher prise afin de prendre quelques minutes pour regarder tout ce qui m’entoure. J’essaye de prendre conscience que, finalement de manière assez brutale, je vais quitter mon petit « chez moi » ainsi que mon petit ami avec qui je suis depuis 6 ans et mon toutou qui est au final mon petit bébé ! En fait, le plus important avant le départ, en ce qui me concerne, c’est la préparation psychologique.
Comment vous est venue l’idée de monter vous-même votre propre projet d’éco-volontariat ?
Audrey : J’ai effectué différentes missions éco-volontaires qui m’ont confortée dans l’idée que c’était bel et bien le meilleur moyen d’aider des associations de faune sauvage, mais également d’acquérir des compétences que je n’ai jamais pu toucher de près ou de loin durant mes études.
Je souhaitais depuis longtemps voyager, l’idée d’un tour du monde me faisais rêver … Grâce à  Internet, j’ai pu découvrir une flopée de site de voyageurs « tour du mondistes » avec des témoignages fascinants. Par ailleurs, ne m’épanouissant pas dans le travail et souhaitant agir pour la faune sauvage, j’ai commencé à  imaginer le projet « My Bubbles World » qui a mûri doucement et qui se construit concrètement depuis octobre 2011.
Savez-vous aujourd’hui quelles espèces animales vous allez rencontrer, aider ?
Audrey : Les associations dans lesquelles je vais me rendre en tant qu’écovolontaire soignent et relâchent des grizzlis (Canada – Région Colombie Britannique) , pélicans (USA – Californie), tortues marines (Costa Rica), singes laineux (Pérou), koalas et kangourous (Australie), éléphants (Thaïlande) … et j’en passe !
Avez-vous réuni la somme nécessaire pour partir ? Comment imaginez-vous votre voyage ?
Audrey : J’ai réuni avec toutes mes économies de ces dernières années ainsi que la vente de ma voiture environ 75 % de la somme. J’ai mis en place sur mon site (sur la page « soutenir ») un système de collectepour les personnes qui souhaitent me donner un coup de pouce.
Ce n’est pas évident de se faire sponsoriser, je me suis démenée mais je crois que la cause que je défends n’est pas prioritaire. Du coup, à l’heure actuelle, ce voyage est totalement autofinancé.
J’imagine mon voyage tout en sachant que la réalité sera sûrement tout à fait différente. Je redoute beaucoup les pépins (vol ou disparition du sac, perte des papiers, difficulté pour trouver une chambre pour la nuit, problèmes de santé…) mais ce sera difficile en un an de ne pas en vivre au moins un ! J’essaye de ne pas trop anticiper les situations positives ou négatives dans lesquelles je pourrais me retrouver, il faut seulement être bien informé pour sa propre sécurité … Le reste, je laisse la vie s’en occuper.
Qu’espérez-vous changer avec votre voyage ? Pensez-vous pouvoir convaincre quelques Français de tenter l’aventure de l’écovolontariat ?
Audrey : J’espère que je serais utile et que mon voyage permettra à d’autres personnes de s’engager comme éco-volontaire. Ce que je souhaite changer, c’est le manque d’information (d’où mon site internet) sur les associations qui ont vraiment besoin de volontaires et qui sont tout à fait sérieuses. Souvent petites et disposant de peu de moyens de communication, elles ne touchent pas le grand public.
Le problème vient du fait que des grosses structuresproposent des séjours éco-touristiques déguisés en éco-volontariat pour des sommes anormalement élevées, qui ne correspondent pas au coût réel du séjour. De plus, les éco-volontaires sur place ne sont pas forcément utiles. Bref, il y a à l’heure actuelle une grosse confusion des genres entre toutes ces formes de tourisme, dans lesquelles se noie le futur éco-volontaire.
Celui qui souhaite vraiment aider sans passer par ces gros organismes doit faire un travail parfois fastidieux de débroussaillage sur Internet. Heureusement, il existe des associations exceptionnelles qui sont aujourd’hui connues pour leur accueil tout comme leurs actions de terrain réellement efficaces.
Personnellement, je souhaitais réaliser un projet alliant voyage utile et faune sauvage, en cohérence avec mes valeurs et ce que je suis, tout simplement.
Source : consoglobe.com