Architecture

Public Service Hall 
Massimiliano et Doriana Fuksas
Tbilissi (Géorgie) 

Les Géorgiens sont-ils donc insensibles à l’architecture contemporaine ? Alors que Micha Saakachvili, leur Président venait d’inaugurer un de ces grands projets qu’il affectionne, l’Hôtel du Service Public à Tbilissi, les électeurs l’ont désavoué aux legislatives. Le voici contraint de cohabiter avec une nouvelle majorité et un Premier Ministre hostile jusqu’à la fin de son mandat.

Mais qu’en est-il de ce legs de dernière minute, implanté au coeur de la capitale et dont la renommée de ses architectes Massimiliano et Doriana Fuksas attire l’attention ? D’abord, remarquons l’effort pour sacrifier au goût du spectaculaire du président bâtisseur. Ici, 11 pétales constituent la couverture de l’édifice qui surplombe la rivière Kura, au centre de la ville. Diverses de tailles et de formes, elles sont soutenues par des pylones en acier qui montent jusqu’à 35 mètres. Au dessous, les architectes ont glissée un immeuble de verre… Ou plutôt faudrait-il parler de 7 volumes qui acceuilleront sur 28 000 mètre carrés différents établissements de l’État : la Banque nationale de Géorgie, le ministère de l’Énergie et le service national de l’État-civil.

Et surtout, au centre du bâtiment, on trouve une place publique avec des guichets où, dans une ambiance cool, ouverte et sypathique, usagers et contribuables pourront venir au contact de l’administration accomplir toute une série de démarches. Un café est également prévu pour remplir ses formulaires en sirotant un latte. Voici donc un bâtiment à message : le Public Service Hall veut traduire dans l’espace la rupture avec la bureaucratie soviétique. On peut le voir comme le testament de Micha Saakacvili qui s’est voulu bâtisseur et modernisateur. Depuis sa prise de fonction, après la Révolution des Roses en 2003, il a multiplié les projets architecturaux très symboliques, des commissariats de police à façade de verre jusqu’à ce qu’un nouveau Ministère de l’Intérieur, en verre toujours, et brillant la nuit.

Mais les Géorgiens semblent s’être lassés des projets du Président ultra-libéral qui rêvait de changer la face du pays quand ils voulaient juste du travil et de l’eau courante. En octobre dernier, ils ont mis un terme à une modernisation qui se faisait sans eux.

Lycée Hôtelier Georges Frêche
Massimiliano et Doriana Fuksas
Montpellier (France) 

Georges Frêche, l’elu montpellierain, avait la fièvre bâtisseuse et faisait venir les plus grands noms du métier dans sa ville Deux ans après sa disparition, ses successeus semblent vouloir poursuivre dans la même veine et voici, depuis la rentrée, un beau lycée à son nom signé Fuksas.

Il est situé dans la nouveau quartier Port Marianne et s’impose déjà par ses dimensions : 23 000 mètres carrés, des volumes qui s’imbriquent,  » comme un morceau dans la ville « , pour répondre aux besoins spécifiques d’un lycée hôtellier : cuisine, hôtel et restaurant d’application, et encore un internat et un gymnase. .. Massimilano et Doriana Fuksas ont donné un aspect expérimental au projet en dessinant des formes organiques, qui ont transformé la construction en prouesse technique. Les façades à double courbure ont nécessité beaucoup d’informatique et l’usage de la technique dite du béton projeté.

Le tout est recouvert de 17 000 pièces triangulaires en aluminium qui donnent un aspect scintillant à l’ensemble. Les architectes italiens signent également le mobilier de l’hôtel et du restaurant.

Source : A/R magazine voyageur

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